Bèze a été, pendant près d'un siècle, l'image phare de la culture du houblon dans la région.
Si cette culture a été introduite en Bourgogne et en Flandre par le duc de Bourgogne Jean sans Peur, qui fonda en 1409 « l'Ordre du houblon », ce n'est qu'en 1833 que Victor Noël, ancien maître des forges à Beire-le-Châtel, l'introduit en Côte d'Or. Très vite cette culture devient une ressource non négligeable et s'étend dans les cantons de Mirebeau-sur-Bèze, Fontaine-Française, Is-sur-Tille et Selongey.
En 1870, 400 ha sont plantés en Côte d'Or, 1000 en 1880, 800 en 1929, 300 en 1931, 125 en 1957, 60 en 1975 dont 40 à Bèze.
Les fluctuations du marché sont, évidemment, à l'origine de cette évolution qui va se poursuivre, malheureusement, jusqu'à la disparition en 1996 des deux derniers hectares cultivés à Bèze par monsieur Guy Jeannin.
À la période faste, Bèze obtient en 1877 l'autorisation d'organiser deux foires à houblon les premiers mardis d'octobre et de novembre. Dix ans après, un syndicat des houblons est créé. Au début du XXème siècle est aussi créé une société des planteurs de houblon. D'après les statistiques agricoles de 1899, Bèze cultive 63 hectares de houblon derrière Beire-le-Châtel qui en avait 90.
Il reste aujourd'hui à Bèze, en bordure du chemin de Spoy, un séchoir à houblon, vestige d'une coopérative créée par monsieur Pierre Hans en 1952 (C.H.B. soit « Coopérative des Houblons de Bourgogne »). Dans le même quartier, le lieu-dit « La houblonnière », construit en maisons individuelles à la fin du XXème siècle, rappelle qu'ici quatre hectares de houblon étaient cultivés par monsieur Roland Perrot.