La Bèze, rivière immédiatement importante, parfois impétueuse, part de sa source surplombée d'un remarquable banc de roche, vertigineux, jusqu'à l'entrée du village.
À la suite de la guerre de trente ans et de la destruction des villages de la région par l'armée de Gallas, les « Impériaux », en 1636, Bèze renaît lentement de ses ruines grâce à l'arrivée à l'abbaye des Bénédictins de Saint-Maur en 1662, abbaye dont l'abbé, depuis le XIIIème siècle, est baron seigneur de Bèze.
Au XVIIIème siècle, vers 1730, d'importants travaux de rénovation de l'abbaye conduisent les moines à ouvrir en carrière le banc de roche qui surplombe la source et la rivière. Les carriers s'installent et découpent le roc à pic au-dessus de l'eau. On entaille, on perfore et tous les débris roulent jusque dans le rivière.
Cette exploitation se poursuit après la Révolution et ce n'est qu'en 1846 que la municipalité, estimant que le cadre grandiose de la source est dénaturé par cette exploitation, décide de l'arrêter et d'aménager tout ce secteur en promenade jusqu'à l'entrée du bourg.
L'ensemble est nettoyé, débarrassé de ses débris, des murs importants de soutènement sont réalisés jusqu'à l'entrée du bourg.
Deux lavoirs sont construits. Le premier près de la résurgence, sur la rive gauche, avec deux hauteurs de pierre à laver. Le deuxième, sur la rive droite, à l'entrée du bourg, pour les périodes de très basses eaux.
Également, à chaque extrémité, des escaliers de puisage sont réalisés.
Les marronniers et platanes en place actuellement au bord du chemin-promenade datent de cette époque. Ils ont été contrôlés et élagués il y a quelques années (hivers 2014 et 2015).
Un éclairage de style, réalisé à la fin du XXème siècle, embellit encore cette bien jolie promenade.