Les monuments aux morts sont apparus après la guerre de 1870-1871.
Ils ont été élevés dans leur grande majorité à la suite de la Grande Guerre de 1914 à 1918.
Dès la fin de 1919, le gouvernement en place suggère l'idée de l'érection dans chaque commune de France, à titre d'hommage public, d'un monument laïque à la mémoire des hommes morts pour la patrie. La forme pyramidale est recommandée. Dans chaque village, un comité est créé. Il est chargé de définir le projet, récolter l'argent nécessaire, proposer un emplacement et la liste des noms à graver sur le monument.
S'appuyant sur l'esprit de la loi du 25 octobre 1919, l'inscription d'un nom se justifie pleinement lorsque le défunt, décédé au cours d'une guerre ou d'opérations assimilées à des campagnes de guerre, est titulaire de la mention « Mort pour la France », et est né ou domicilié légalement en dernier lieu dans la commune considérée.
Une commission départementale est ensuite chargée d'examiner chaque projet pour donner son avis au préfet et inviter éventuellement à réaliser quelques modifications.
Le monument de Bèze, réalisé à proximité de l'église, devait être inauguré mi-août 1921. Le violent ouragan de la nuit du 10 au 11 août a obligé le report de cette manifestation en fin de mois.
Juridiquement, les monuments aux morts sont, pour la plupart, des biens communaux et relèvent comme tels de la compétence des municipalités. À l'origine, la fonction de ces édifices a été de rassembler la population autour du souvenir de ceux qui ne reviendront plus vivre dans la cité, faisant ainsi participer la commune au travail de deuil des familles. Par ailleurs, graver les noms des morts revenait à donner à ceux-ci un peu de cette gloire dont étaient alors parés ceux qui s'étaient sacrifiés pour la victoire des armées françaises.
De nos jours, ces monuments demeurent des témoins historiques, qu'il s'agisse de l'histoire des mentalités, de l'histoire de l'art, de l'histoire de la commune tout simplement : les noms gravés traduisent le poids des guerres sur la vie locale quand ils ne sont pas aujourd'hui la seule trace de certaines familles.
Sur celui de Bèze sont gravés trente-cinq noms pour la Grande Guerre, huit pour la deuxième Guerre Mondiale et un pour la guerre d'Algérie, soit :
> Grande Guerre :
Bell Jean-Baptiste – Bougueleret Gaston – Chambrette Charles – Cornuelle Alfred – Dubois Abel – Frentz Joseph – Garret Georges – Gauthier Camille – Guiguet Paul – Guillaume Arthur – Gros Henri – Lécrivain Louis – Legros Arsène – Legros Paul – Mariotte Henri – Ménegaux Jules – Michet Lucien – Monin Julien – Muller Noël – Paillard Henri – Pernin Claude – Pignet Paul – Pignet Raoul – Persin Georges – Renaud Louis – Richard Hector – Robinet Joseph – Robin Henri – Roussiaux Auguste – Sandrin Paul – Sirodot Henri – Sugnot Paul – Thélongeon Marcel – Val François – Villame Marcel = 35
> 2ème Guerre Mondiale :
Antoine Henri – Audiffred Charles – Bonnefoy Antoine – Deschamps Albert – Fiet Michel – Hemery Jean – Pignet Paul – Swiderski Joseph = 8
> Guerre d'Algérie :
Rodot Michel = 1